Sujet pour le moins très sensible et devenu prétexte à beaucoup d’entreprises du team building, la cohésion n’est-elle pas avant toute chose la capacité d’un groupe de collaborateurs à savoir écouter avant d’agir ?
Ecouter, mais prend-on encore le temps d’écouter vraiment de la musique par exemple ? La course à l’information, aux résultats, aux évaluations nous laisse-t-elle encore le temps d’écouter la personne qui travaille avec nous au quotidien ?
Les premiers vrais changements dans la cohésion d’une équipe interviennent dès lors que l’ensemble des équipiers ont mis en place un principe d’écoute légitime.
Avant de créer un repas à partir des recettes, on s’efforce de bien écouter le chef pour ne rien oublier lors de l’assemblage et de la cuisson. Mais ça, c’est à titre personnel ! Lorsqu’il s’agit de mettre en pratique le brief d’un professionnel de la cuisine alors qu’on est 15 ou 50 à oeuvrer, les choses se compliquent car la nécessité de faire circuler la parole ne saute pas aux yeux.
C’est à peu près la même chose dans un escape game, dans un rallye ou encore dans un orchestre de percussions.
Au cinéma, ou plutôt lors d’un atelier de création de court métrage, le projet de produire un film peut s’apparenter à celui du repas en 5 plats mais la mise en oeuvre sera différente.
Car le menu n’est pas encore connu des cuisiniers et il faut, à partir de produits/personnages à disposition, imaginer la recette qui fera une bonne intrigue qui régalera tous les convives/spectateurs.
Lorsque le menu/scénario est établi, lorsque chacun a pris le soin d’écouter l’autre dans ses propositions, et d’entendre par la voix du coach, comment l’assemblage des bonnes idées retenues fera une bonne histoire, on peut passer au casting.
Dans la définition légitime et indispensable d’un rôle pour chacun, lorsque l’on participe à un atelier de cinéma, il y a une organisation qui se met en place et qui amène le groupe à penser à son fonctionnement.
Régisseur, comédien, réalisateur, caméraman, script…Tous s’affairent à faire entendre leur voix pour les besoins des prises de vues. Et il faut dans ce moment souvent euphorisant, penser à respecter un ordre chronologique évident, en se questionnant sur le sens à donner à la scène pour trouver l’intention des acteurs, des déplacements à prévoir et alors seulement on peut placer la caméra pour ensuite fabriquer les images.
Si le cinéma tel qu’il est pratiqué par les Ateliers du court-métrage dans le cadre de leur team building a largement prouvé son efficacité, il faut néanmoins garder à l’esprit que ce qui motive une équipe est souvent lié à la nouveauté.
Réalité augmentée, Escape game, Mannequin challenge, Rallye en 3D etc… Nul manager ne saurait ignorer la mode événementielle pour faire l’adhésion de tous à son projet de team building.
Le chant des équipes est néanmoins, toujours le même depuis que l’événementiel existe, il faut être dans le coup, faire montre d’audace, savoir surprendre son groupe.
Faire corps pour être bien ensemble et vivre un moment de travail avec des collaborateurs épanouis. Nul doute que le plaisir de l’innovation nous projète en avant, nous fait avancer mais doit-on pour autant oublier ce qu’il y a de plus utile dans la pratique d’un team building en 2018 ?
Le sens, le jeu et l’art.
What else ?!