Lorsque l’on propose à une équipe de réaliser un film dans le cadre d’un incentive, les sourires se crispent pour certains, pour d’autres c’est l’occasion rêvée de prendre le leadership. Autant dire que la pratique de l’image pour divertir et créer du lien entre collaborateurs est un choix qui questionne encore beaucoup de décideurs.
De ce point de vue, l’objectif est atteint pour répondre à la question : comment sortir de sa zone de confort ?
Les ateliers du court-métrage ont élaboré différents modules qui, par la pratique de la vidéo et du cinéma offrent tout un panel de situations stimulantes.
Comment trouver des idées collectivement pour construire un récit qui deviendra un scénario ?
L’une des premières étapes de la plupart de nos ateliers consiste en une mise en abîme du collectif, autour d’une situation, de personnages et de quelques accessoires. Chacun doit pouvoir s’exprimer, et toute l’équipe doit comprendre le consensus à trouver pour que l’intrigue avance. Le groupe doit identifier la bonne idée lorsqu’elle arrive puis l’intégrer au sein de l’histoire et de ses personnages.
Notre atelier CINEFANTASTIC qui célèbre le pape du cinéma suédé (Michel Gondry), offre une approche radicalement différente des idées que l’on peut se faire d’un environnement cinématographique classique. Point de costumes ni de beaux décors, il faut tout réinventer par soi-même tout en trouvant une cohérence aux nouveaux codes.
Les participants apprennent à construire un décor de ville américaine, une calandre d’hélicoptère ou de voiture, un ciel intergalactique ou encore un monstre gluant…
Le grand chambardement des idées est d’autant plus intéressant lorsque l’on parle d’un atelier vidéo, car il prend toute sa cohérence lors de la réalisation.
Les participants ont accepté de sortir de leur zone de confort en osant des idées un peu dingues, des créations de décors très surréalistes, mais la pratique du tournage, dans un contexte très structuré rassure et apporte beaucoup de réponses aux questions qui se posaient lorsque la plupart ont accepté de lâcher prise.
Les idées émises lors de l’étape de l’écriture du film sont mises en scène et ce qui était une prise de risque il y a une heure, devient la confirmation que l’audace est indispensable pour obtenir des résultats qui dépassent les standards.
Lors de la réalisation d’un film, chacun tient un rôle qu’il n’a jamais occupé auparavant : réalisateur, clap man, chef opérateur, comédien, régisseur, script…
Un voyage au pays du 7ème art s’opère au travers de la découverte de nouvelles fonctions pour l’ensemble du groupe qui nécessitent des prises de risque régulières.
Devant et derrière la caméra, tous les collaborateurs doivent communiquer et s’entraider.
L’action de contrôle régulier qui consiste à observer le cadre des prises de vue dans un écran de contrôle rassemble et rassure.
Des liens se créent parce que la difficulté est maîtrisée et maîtrisable.
Aussi glamour et sympathique soit la perspective de faire du cinéma, elle n’en demeure pas moins un stress important pour la plupart des participants à un séminaire d’entreprise.
Les collaborateurs perçoivent très vite l’intention de leurs managers d’autant que la présentation qui leur est faite en plénière par l’équipe des Ateliers du court-métrage est très ambitieuse : faire un film en 3 heures !
C’est lors de la prise en main des équipes par les coachs que l’opération la plus délicate a lieu : la prise de conscience que ceux qui guideront le groupe sont bienveillants.
Dès lors, le navire peut quitter son port et avec lui tous ses équipiers qui, même si les tempéraments sont différents, feront de ce team building, une occasion rêvée pour vivre une grande aventure ensemble.