La nouvelle mode des team building est à ce jeu en équipe qui consiste à trouver le moyen de sortir d’une situation catastrophique, d’un lieu anxiogène ou encore de braquer un casino !
Dans un décor bluffant, on reçoit un scénario et on est confronté à 3 modes d’action: la réflexion, la fouille et la manipulation. On appelle ça un Escape Game.
A écrire ces lignes on serait presque tenté de s’imaginer en 2049, dans un temps où l’esprit collaboratif, la bienveillance et le bien être au travail sont devenus complètement obsolètes
Le saut à l’élastique, les stages de survie faisaient fureur dans les années 90. Le manager estimait qu’il fallait se dépasser individuellement pour donner le meilleur au groupe.
Il fallait aussi éprouver tous les membres de l’équipe au travers d’immersions en milieu naturel sans autres moyens qu’une boussole, un Opinel et une couverture de survie.
L’escape game serait il une version actuelle de ces pulsions chargées de testostérone ? Participer à ces jeux lorsqu’on est une bande de copains est un divertissement comme un autre mais l’appliquer comme un moyen de cohésion d’équipe peut paraitre discutable.
Faire du stress un moteur qui emmène le groupe vers une victoire d’équipe est l’élément positif de ces jeux « 2.0 ».
Plus fins que dans les années 90, ces divertissements qui se pratiquent en équipe stimulent la réflexion et la solidarité sans occasionner d’effets secondaires trop négatifs.
Les scénarios de ces situations de crises reprennent les principes de bases des scénaristes de jeux vidéo auxquels sont associés la mise en mouvement dans un lieu insolite aux décors stimulants par son réalisme.
Le jeu envahit littéralement notre société sous différentes formes et chacun y trouve le modèle qui lui apportera le plus de plaisir.
Comme l’animal, l’homme adore jouer et l’Escape Game arrive au moment idéal. Jouer à se faire peur mais est ce que tout le monde est prêt ?
Est ce que tous les membres de l’équipe sont décidés à jouer le jeu ? Car les moteurs de motivations des participants sont malgré tout discutables du point de vue de l’éthique.
Lorsqu’on participe à un Escape Game, on ne s’attend pas à être sollicité sur un plan créatif de la même façon, lorsqu’on participe à un atelier de création de court-métrage on ne s’attend pas à devoir résoudre une énigme.
La différence entre les 2 team building est peut être tout simplement une histoire de point de vue. Dans un cas, on vous impose un scénario de jeu, avec Les Ateliers du court-métrage le scénario est à inventer.
Pour l’Escape Game le décor sert de base de jeu, d’exploration et c’est peut être là que les 2 animations pour la cohésion des équipes se rejoint. En participant à la création d’un film, on explore le décor du lieu où l’équipe est en séminaire, on se l’approprie.
Finit le temps où le manager décidait seul, aujourd’hui, les décisions sont souvent prise à plusieurs. Le leader ship est devenu d’avantage un processus, qu’un mode d’influence d’un individu sur une équipe.
On éprouve la capacité du groupe à résoudre un problème dans un Escape Game, et c’est le temps qui sera consacré à cette résolution qui fera le succès du collectif.
Lors d’un team building cinéma les choses sont différentes en cela, qu’il n’y a pas de compétition immédiate mais plutôt un enjeu à long terme et à plusieurs niveaux. Non seulement il faut faire un film en 3 heures mais en plus, il faut s’assurer que le résultat produit sera intéressant pour les autres.
On passe alors dans la dimension du regard de l’autre : une forme de compétition qui ajoute au simple résultat, à la simple adrénaline, un enjeu où le résultat doit avoir du sens.
Faire du cinéma avec Les Ateliers du court-métrage permet d’évoquer le leadership comme un processus d’influence réciproque entre des personnes mobilisées pour une cause commune.
Cette coopération est l’occasion pour chaque participant à l’exercice de cohésion d’équipe de cesser d’être un simple observateur de son environnement pour en devenir un acteur influent.