Lorsqu’on parle de team building et plus encore de cinéma, chaque décideur aura un point de vue personnel quant à l’aspect que devrait avoir le film réalisé en team buildling, selon les goûts et la culture de chacun. Mais il est essentiel de ne pas perdre de vue l’objectif premier d’un tel événement. Ici, le cinéma et l’esthétique sont au service de la cohésion d’équipe et non l’inverse.
Les Ateliers du court-métrage proposent depuis bientôt 15 ans des prestations destinées à favoriser la cohésion d’équipe autour de la création de films.
Dès le début de notre activité, nous avons pris le parti de construire une offre qui serait très identifiable et très stimulante afin d’offrir en 2 à 3 heures une promesse de cinéma qui ne serait pas vaine.
Car comment faire du cinéma en si peu de temps lorsqu’on est 15 (ou 150 !) et que l’on dispose en tout et pour tout d’une caméra et de quelques costumes ?
Il nous a fallu identifier dans le répertoire de l’art cinématographique ce qui pourrait parler au plus grand nombre et ce qui pourrait produire un résultat bluffant sans trahir l’imaginaire des participants.
Le cinéma muet fut la première évidence mais avec lui, très vite, le cinéma suédé.
La thèse et l’anti-thèse, en quelque sorte, puisque le premier évoque une esthétique parfaite d’un monde ancien dont l’élégance était de mise même pour les vagabonds (Merci Chaplin !).
Alors que l’autre est un pur produit de notre époque, celle d’un monde qui a tout, même le son, mais qui n’a plus les moyens de faire comme dans les années 20 (le cinéma suédé est l’art du détournement de films à gros budgets avec 3 fois rien !)
Ce qui est intéressant dans ces 2 propositions c’est qu’elles offrent des contraintes de forme extrêmement stimulantes pour la pratique du team building. Ecrire et réaliser un film en se concentrant sur les images uniquement. Ré-écrire, fabriquer et réaliser un film en re-visitant des séquences spectaculaires.
Forts de ce constat, nous avons dû ensuite convaincre nos interlocuteurs que notre offre était particulièrement efficace lorsqu’on a comme objectif de favoriser la cohésion d’une équipe.
Et c’est à ce moment que nous avons compris toute l’importance du subjectif dans notre métier !
Puisque tous les organisateurs de team building regardent des films, tous se projètent dans le schéma évident du “on va refaire une scène mythique”, on va utiliser les dernières technologies numériques. On va faire une pub “comme à la télé”.
Le cinéma muet, le cinéma suédé semblaient alors bien loin des offres qui pourraient “matcher” avec l’attente des décideurs.
Encore aujourd’hui, après 15 ans d’activité sur ces offres très construites, nous rencontrons régulièrement des objections que nous arrivons la plupart du temps, à transformer en collaboration.
Le subjectif et l’objectif…Certainement l’éternel débat dans beaucoup de sujets qui sont le propre du secteur de l’événementiel, grand consommateur de team building à la mode.
Tenez, prenez une équipe qui subit une fusion-acquisition. L’objectif est dans ce cas l’intégration, la création de liens. Le décideur a le choix entre un escape game et un atelier cinéma.
Pour ces 2 options, sur le papier, on a à faire à un team building
Mais dans les faits, l’escape game, si il est choisi par le manager pour ses goûts pour l’activité ne répondra pas à l’objectif tant il représente la fuite, la survie plutôt que la rencontre, la construction et la projection sur l’avenir.
Pour ces 2 options, sur le papier, on a à faire à un team building
Quid également de l’aspect ludique d’une activité dans le cadre d’un team building cinéma ?
Lorsque le son et l’image (la technologie) l’emportent sur l’esprit, la créativité, la communication, alors la pratique du cinéma devient l’affaire de quelques individus (3 ou 4) pendant que les autres attendent, observent.
Trop de technique, et notamment la prise de son, tue la communication et l’initiative, nous l’avons appris dans la pratique.
Nous ne revendiquons pas pour autant avoir conçu les “seuls” ou les “meilleurs” ateliers cinéma du marché de la motivation mais nous défendons l’idée que l’art cinématographique, lorsqu’il est mis à profit d’un team building, doit pouvoir être simple d’accès et extrêmement stimulant pour tous.
La peur de l’image est encore une réalité et le parti pris de ne pas prendre de son pendant l’animation favorise l’initiative et l’échange.
Et enfin, même si les technologies évoluent sans cesse et font de ce média un objet spectaculaire, il demeurera toujours une constante : l’histoire.
De quoi voulons-nous parler ? Quel est le sujet ?
L’histoire à raconter nécessite un point de vue, donc une subjectivité.
L’histoire permet souvent aussi de poser la question : quel est l’objectif du personnage principal ?
Subjectif ? Objectif ?
Subjectif & objectif se rejoignent ici et sont mis en abîme.
Si le choix du décideur au départ est toujours subjectif, Les ateliers du court-métrage s’attachent à remettre en perspective l’objectif premier du team building : le renforcement de la cohésion de groupe.
En nous recentrant sur l’objectif qui est toujours la cohésion de l’équipe participante au team building cinéma, on parvient souvent à comprendre ou faire comprendre que l’essentiel c’est le cadre, et plus précisément la règle du jeu, qui doit aussi exister dans une pratique du 7ème art.