Le mot anglais pour dire motivation en entreprise est utilisé à tout va, mais a t il encore aujourd’hui le sens qu’on lui donnait il y a 20 ans ?
Incentive ou l’expression “donner envie” s’emploie beaucoup en événementiel lorsqu’il s’agit de dynamiser un réseau de distributeurs, de revendeurs. Le service marketing, en collaboration avec le service commercial, souvent avec le conseil d’une agence de communication, créer un programme de récompenses qui vont du voyage mystère, à la cafetière Nespresso selon les résultats financiers obtenus.
En 2020 la formule existe toujours, elle s’est bien entendu digitalisée et fait encore les beaux jours de nombreux spécialistes en la matière et la formule “box” a souvent remplacé l’indémodable “catalogue”. Le principe de récompense, appelé plus familièrement “carotte”, a été établi comme une des recettes mercantiles les plus savoureuses.
Alors se pose peut-être la question de l’évolution du métier, et celle du rôle que pourraient tenir les agences et les prestataires d’animations sur ce point.
Plutôt que de promettre le poisson au Dauphin qui a fait le double salto, certains plongeurs et soigneurs de sanctuaires marins, proposent aux mammifères une autre expérience que la gourmandise : la simple rencontre.
Même si le voyage n’a rien de mercantile et peut même parfois devenir solidaire, il s’agit malgré tout de motiver un collaborateur par le rêve inatteignable d’une destination. Alors quoi ? L’expérience du “faire ensemble” sans y mettre de condition. Oui, le simple fait de proposer une activité dans laquelle le jeu, la créativité et l’échange seraient les moteurs de la motivation.
Une nouvelle ère serait possible alors, celle de l’entreprise qui propose essentiellement le bien-être de ses salariés en attendant essentiellement en contrepartie, une productivité optimale. Donnant, donnant, et non pas donnant à condition de donner.
Dès lors que nous participons à l’effort collectif, le confort matériel arrive naturellement et le besoin de dépasser cette étape par autre chose que d’avantage de confort matériel devient évident.
Au cinéma il est souvent question de rencontre, c’est d’ailleurs par cette rencontre que les choses arrivent. De grandes aventures humaines et/ou extra-terrestre (E.T, La grande vadrouille, L’inconnu du nord express…), souvent dramatiques, souvent très drôles, toujours passionnantes. Un atelier cinéma c’est avant tout une rencontre avec un coach et une histoire à écrire. De cette rencontre sortira toujours le meilleur des participants car elle parlera de ce qu’ils sont et par conséquent, de l’entreprise.
Dans une banque ou une industrie fabriquant des gaines plastiques, il est difficile de parler de poésie au quotidien mais la pratique d’un art à l’occasion d’un kick of ou d’un séminaire pourrait sans doute changer la donne. Le 7ème art en team building semble pour le coup, une activité exigeante donc stimulante, tant il génère des images qui renvoient à un savoir-faire inatteignable (jouer la comédie, cadrer, mettre en scène, monter des images, mixer le son…).
Les ateliers du court-métrage, forts de leurs 15 années d’expérience ont construit entre autres leur savoir-faire, sur l’observation des comportements des salariés mis en situation sur un exercice qui force à la rencontre et au partage. Partage et rencontre des idées, rencontre et partage des talents, des compétences, des affinités. Il en ressort encore aujourd’hui qu’un immense réservoir de “carburant humain” est à la disposition des entreprises.
Nous pensons en conclusion, que c’est en offrant régulièrement des temps d’expression et de rencontre, différents du quotidien de l’entreprise, que le storytelling se renforce. Un atelier vidéo ne fera peut-être pas l’unanimité mais il aura le mérite de faire réfléchir autrement et en groupe sur des sujets qui sont souvent conflictuels ou tabous.
Nous pensons que notre métier est générateur de potentiel pour l’entreprise et que le cinéma en particulier ouvre à de formidables perspectives de remise en question et de créativité.