L’écriture qui donne vie à des personnages de fiction existe désormais en team building, c’est un des nombreux ateliers cinéma imaginés par les Ateliers du court-métrage.
L’exercice consiste à écrire une histoire à plusieurs, à partir de personnages imposés mais qui par leurs particularités et leurs positions sociales feront avancer un récit auquel vous pourrez vous identifier.
Ce sera le point de départ pour évoquer, tout au long de cette initiation à la dramaturgie, la fameuse question : comment développer l’esprit d’appartenance dans une entreprise ?
Autant dire que ce team building soulève des questions très intéressantes sur les rapports qui existent entre collaborateurs d’un même service, entre manager et collaborateurs.
Au commencement de l’atelier « Cinématograf », il y a une discussion sur une situation (un homme trouve un trousseau de clés, une femme découvre une information dans un journal ou elle entend une conversation par hasard…). Lorsque la situation est assez forte, alors le récit peut commencer et avec lui, la culture de l’entreprise peut s’inviter.
Au delà de la pratique en groupe qui entraîne naturellement des interactions, il s’agit, pour les collaborateurs, de se concerter pour choisir les idées et les éléments d’information appartenant à l’entreprise qui sont les plus intéressants à utiliser dans la narration, ce qui joue un rôle considérable dans l’élaboration d’un esprit d’appartenance.
Une histoire imaginée par tous, mettant en scène des personnages joués par les participants et dont le choix du casting se fait uniquement par besoin de cohérence avec l’intrigue, dans ce cadre, chacun a une pensée positive qui va au delà du team building.
Sur l’atelier « Cinématograf », pendant le tournage, les scénaristes interviennent avant chaque prise pour rappeler le sens de la scène et sa place dans le scénario, et, ensuite, pour inscrire sur une ardoise l’information indispensable à la compréhension de l’histoire.
On retrouve alors régulièrement un clin d’oeil à la concurrence, l’évocation d’un service, un nom de manager détourné ou encore la mise en lumière d’un nouveau produit. Plus le panneau (appelé carton dans les années 20) comporte un anachronisme avec l’époque, un trait d’humour, une marque d’esprit, plus l’effet est réussi et reconnu par les autres équipes.
Voir les films « des autres » challenge le team building et apporte beaucoup de cohésion au groupe. Ainsi, l’ADN de la marque traduite avec pertinence dans un film dont l’aspect visuel ressemble à s’y méprendre à un film réalisé dans les années 20 prend une importance toute autre car chacun y voit son entreprise sous un autre jour.
Avec humour, beaucoup s’identifient aussi à l’histoire parce qu’elle parle d’eux au travers de l’actualité de la « boîte ». La mise en scène, les costumes, la musique complètent habilement cet effet « poétique » si éloigné des objectifs à atteindre et autres soucis de rentabilité.
Comme le team building a été abordé avec le plus grand sérieux dans sa mise en oeuvre par Les ateliers du court-métrage, la comédie devient alors un film dont on est fier : on parle à la fois du contenu et de la forme avec beaucoup de plaisir.
L’esprit d’appartenance pose alors quelques pierres pour construire, dans les mois qui suivent le séminaire, les fondations d’une équipe solide.